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Aider les autres, ce n'est pas un crime. Protégeons la solidarité en Europe !

La solidarité n'est pas un crime

Est-ce que tu penses qu'aider des personnes qui en ont besoin, c'est mal ? Est-ce que c'est un crime de distribuer un repas, de sauver quelqu'un en mer ou simplement de faire preuve de gentillesse par une journée froide?  Personne ne répondrait par l'affirmative : ces actes relèvent simplement de notre humanité commune.

Pourtant, une réalité très inquiétante se dessine : la directive européenne dite de "facilitation", proposée par les responsables politiques européens, pourrait permettre aux Etats membres de criminaliser toute personne qui porte assistance aux exilé·es – des femmes, des hommes et des enfants qui ont dû quitter leur foyer pour échapper au danger ou dans l'espoir d'une vie meilleure.

Par cette proposition de directive, les responsables politiques européen·nes instaurent un climat de méfiance envers les personnes exilées et leurs soutiens. Les conséquences sont prévisibles : davantage d'êtres humains contraints de survivre dans des conditions dégradantes. Ne nous y trompons pas : les décideur·euses politiques recyclent ici une stratégie bien connue qui consiste à diviser pour mieux régner. Face au mécontentement croissant des citoyen·nes européen·nes, ils préfèrent désigner comme boucs émissaires celles et ceux qui fuient la violence plutôt que d'élaborer des réponses concrètes aux défis actuels.

Alors qu'est-ce qu'il faut faire?

Les législateurs européens doivent intégrer une clause d'exception humanitaire dans cette directive. Cette garantie juridique est essentielle pour préserver les valeurs fondamentales de solidarité et de fraternité sur notre continent.

Sans cela, les conséquences pourraient être terribles :

  • Des médecins poursuivis pour avoir soigné des personnes blessées
  • Des sauveteurs en mer traduits en justice pour avoir sauvé des gens
  • Des citoyens ordinaires pénalisés pour avoir partagé un repas ou offert un toit temporaire
  • Des chauffeur·euses de taxi ou des propriétaires sanctionnés pour avoir transporté ou loué un logement aux ""mauvaises personnes""
  • Des associations contraintes d'abandonner leurs missions de sauvetage vitales

En définitive, n'importe qui pourrait être appréhendé, jugé et condamné à des amendes, voire à l'emprisonnement, pour le simple fait d'avoir tendu la main à une personne en détresse. La solidarité mérite d'être célébrée, non criminalisée."

Si nous agissons maintenant, nous pouvons mettre un terme à cette situation. Ensemble, nous pouvons convaincre les membres du Parlement européen de protéger l'aide humanitaire en ajoutant une exception claire à la directive. Passe à l'action!

FAQ

  • La directive définit des règles relatives à l'aide à l'immigration clandestine. La Commission européenne en a proposé une nouvelle version qui pourrait criminaliser l'assistance humanitaire, à moins que des exceptions ne soient incluses. 

  • Une exception humanitaire protégerait les personnes et les organisations fournissant une aide ou des services humanitaires basiques - comme les soins médicaux, la nourriture et l'hébergement -des poursuites pénales. Cette exception garantirait que l'aide aux personnes dans le besoin reste légale.

  • Oui. Dans toute l'Europe, des personnes sont déjà poursuivies pour des actes de solidarité : 

    • En Grèce, des sauveteurs en mer ont été arrêtés pour avoir sauvé des vies. 
    • En France, des citoyen·nes ont été poursuivis en justice pour avoir hébergé des familles en hiver. 
    • En Italie, des médecins ont fait l'objet d'une enquête pour avoir soigné des blessés. 
    • En Allemagne aussi, des sauveteurs ont été poursuivis pour avoir secourru des personnes dans un bateau en train de couler. 
    • Aux Pays-Bas, un homme qui a aidé sa sœur à quitter un pays peu sûr risque dix ans de prison.
  • Non. Une exception humanitaire permettrait d'établir une distinction claire entre le trafic d'être humain et l'aide humanitaire. De nombreux pays de l'Union Européenne ont déjà établi de telles distinctions dans leur législation nationale sans renoncer à lutter contre des réseaux criminels.

  • La directive de 2002 sur la facilitation est en cours de révision. Le Parlement européen peut encore agir pour protéger pour l'aide humanitaire avant qu'elle ne soit finalisée.   

  • Chez Ben & Jerry's, nos principes directeurs nous poussent à faire progresser l'égalité et la justice pour les communautés marginalisées du monde entier. Depuis 40 ans, nous faisons campagne pour un monde plus juste pour tous et toutes. En France, nous soutenons les associations qui luttent pour les droits des personnes exilées, en sensibilisant les personnes qui nous suivent, et en leur donnant des outils pour agir concrètement.